Un voile sur nos pensées, immatérialité
Pas de pleurs et pourtant, les yeux, tout, embrumés
Et quelle admiration pour tant d’inanité
Progrès toujours chanté, jamais réalisé
Passé, les intentions, par ce voile déguisés
Objection, le réel aucunement présenté
Agités nos esprits, l’avenir ainsi troublé
Mieux vaut-il s’apaiser, nos désirs préservés
Le Grand Tout n’a que faire des petites vanités
Alchimistes de nos vies et de nos vérités
Sicaires pour basses œuvres, meurt la moralité
Sisyphe pour nos consciences, toutes prêtes à dévaler
Surtout ne pas céder à la fatalité
Racines emmurées, le plâtre s’est fissuré
Le tocsin sonnera le réveil annoncé
Bonheur ou malheur, le voile s’est déchiré
P.M.